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Vous avez peut être eu connaissance de la fin de la plus longue expérience d’isolement, sensées représenté les conditions d’un voyage vers Mars, Mars500. 6 hommes sont donc sortis de leurs relatives captivités de 520 jours, qui prenaient place dans un hangar en Russie, spécialement aménagé pour simuler les conditions d’un long séjour vers la planète rouge.

Les premiers commentaires de l’ASE (Agence spatiale européenne) et des participants étaient : “nous savons maintenant que l’homme est capable d’effectuer ce genre de séjour sur une planète lointaine”… Sans vouloir minimiser l’importance de la simulation Mars500, ni porter atteinte aux réalisations de toutes les personnes impliquées, il manque quand même quelques facteurs qui ont une très grande importance pour supporter ce type de confinement, loin de toute civilisation humaine.

Mais tout d’abord, effectuons un petit tour du propriétaire :

Image d’entête, la salle de détente de la simulation…
Ci-dessous, vu de l’extérieur : le module qui simule le vaisseau Mars500 et le site d’atterrissage martien a été mis en place à l’Institute for Biomedical Problems (IMBP), à Moscou. L’IMBP et l’Agence spatiale européenne (ASE) ont travaillé en partenariat sur ​​le projet.
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Le plan de l’installation présente un vaisseau, certainement à la différence d’une vrai mission, spacieux avec une salle privée pour chaque astronaute et une cuisine.

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La cuisine :

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Ci-dessous, le site d’atterrissage : la salle a été conçue pour ressembler au cratère martien Gusev, le site d’atterrissage, dans la vie réelle, du véhicule martien de la NASA, Spirit. Ici, un robot martien, dirigé par télécommande, explore la surface de sable de Mars500.

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Lorsque l’équipage a exploré la chambre, ils portaient des combinaisons spatiales qui sont environ deux fois plus légères que la vraie combinaison, afin de préserver l’illusion d’une plus faible attraction gravitationnelle de la planète rouge.

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Un voyage spatial est une entreprise qui soumet ces participants au confinement et à l’isolement, qui peut lourdement peser sur l’esprit. Comment nous gérons ces conditions de vie sur de longues périodes de temps, est quelque chose que nous devons considérer plus sérieusement dans les années à venir, alors que l’humanité cherche à s’aventurer plus profondément dans l’espace .

Pendant des années, nous avons compté sur “les études d’isolement" pour évaluer notre capacité aux confinements, à la vie en solitaire et Mars500 (la plus longue étude jamais réalisée sur l’isolément) apparait aujourd’hui, aux conclusions que l’on peut entendre ou lire, comme une réussite. Les responsables de l’ASE affirment que nous sommes prêts pour vivre l’aventure…

Depuis juin 2010, l’équipe d’astronautes volontaires, s’est nourrie de boite de conserve, a profité de la douche une fois par semaine et pu communiquer avec l’extérieur avec un décalage simulé de 20 minutes, le tout depuis les confins d’un petit vaisseau spatial simulé.

L’étude sur l’isolement, ainsi nommée pour son principal objectif d’évaluation de la psychologie dans une dynamique de groupe et la performance individuelle, dans des conditions de confinement et d’isolement, a été conçue pour simuler une mission complète vers Mars et est la plus longue jamais menée par l’ASE. Au cours du voyage simulé, les membres de l’équipage ont gardé un œil attentif sur leur activité cérébrale, leurs habitudes de sommeil et même sur leurs fluides corporels.

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L’équipe a réalisé le même entrainement sportif que de vrai astronaute, mais sans la microgravité…

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Et tandis que les données de ces analyses seront plus minutieusement examinées dans les prochains mois, les nombreux hauts responsables de l’expérimentation ont déjà annoncé que la simulation était un énorme succès ; pendant des semaines, le superviseur de l’expérimentation Mars500, Alexandre Souvorov, lors d’interviews a déclaré que la simulation montrait que nous sommes prêts pour un voyage vers Mars. Son sentiment est partagé par Patrik Sundblad, spécialiste des sciences de la vie à l’ASE : “Oui, l’équipage peut survivre à l’inévitable isolement qu’impose une mission sur Mars”, a indiqué Sundblad. "Psychologiquement, nous pouvons le faire." Les astronautes volontaires de Mars500 ont l’air de le penser aussi. Dans une interview le seul membre français de l’équipage, Romain Charles a déclaré : “Notre équipe internationale a traversé la mission Mars500 avec succès et nous sommes heureux et fiers de répondre positivement à la question posée un an et demi plus tôt: “Est-ce que l’homme est capable d’endurer, physiologiquement et psychologiquement, le confinement d’un voyage vers Mars ? Oui, nous sommes prêts à partir ! "

Le seul français, Romain Charles, d’une équipe d’hommes, composée de 3 russes, 1 italien/Colombien et un chinois, entrain de dessiner sur la table de la cuisine de la mission Mars500.

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Mais quelles que soient les épuisantes conditions de la simulation Mars500, le fait demeure qu’ils n’ont pas été assujettis à toutes les rigueurs d’un tel périple, tant physiques que psychologiques, auxquels seront confrontés les membres d’un équipage pour une mission martienne réelle.

Considérons, par exemple, que le module d’isolation utilisée pour le projet Mars500, certes ascétique en comparaison des normes habituelles, est carrément somptueux comparé à ceux qui, actuellement, devrait être utilisé pour une mission vers Mars. L’installation d’isolement comprend 4 "modules d’habitat” interconnectés, y compris un quartier d’habitation principale : un espace de 72 m2, comprenant six compartiments individuels pour les membres de l’équipage (avec chacun un lit, un bureau, une chaise et des étagères), une cuisine-salle à manger chambre; une salle de séjour, la salle de commande principale et une salle de bain/toilette.

Pour être complètement honnêtes, les images comme celle d’entête ou celle de la cuisine en lambris et le couloir de l’habitation principale, font plus ressembler cette installation à un gite hivernal pittoresque.

Il y a encore plusieurs autres aspects, consécutifs à un voyage dans l’espace, qui ne peuvent simplement pas être comptabilisées lors d’une mission martienne simulée. Les astronautes, lors d’un futur voyage vers Mars, passeront, certainement, la grande majorité de leur temps dans des conditions d’apesanteur, en étant soumis à une exposition prolongée aux radiations.

Mais, comme je le précisais au début de cet article, l’expérience n’en reste pas moins inintéressante et à dut être mené par des hommes persévérant, qui ont investi beaucoup de leur temps et de leur connaissance pour la mener à bien. Elle apportera beaucoup à l’élaboration d’un prochain très long voyage… Mais de là à suggérer que nous savons,  désormais, que nous détenons toutes les capacités pour effectuer les 56 millions de kilomètres, qui nous séparent de la planète rouge…

En vidéo, la sortie des “astronautes”, le 4 novembre 2011 :

Sur le site de l’agence spatiale européenne : Mars500.

Source images

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