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On pourrait appeler cela Mission impossible: le casse robotique de la Bibliothèque. Une armée de robots volants, roulants et grimpants, a appris à travailler ensemble pour trouver et arracher un livre d’une étagère élevée.

Comme une opération militaire de précision, l’équipe de robots, surnommés le "Swarmanoid" (essaim robotisé), s’attaque aux problèmes avec le robot volant "eye-bots", le roulant "foot-bots". Un robot agripeur, le "hand-bot" qui tire un grappin vers le plafond pour escalader l’étagère. Ces images de l’expérience, menée par Marco Dorigo à l’Université Libre de Bruxelles, en Belgique et ses collègues, ont remporté le concours vidéo de la Conférence sur l’intelligence artificielle à San Francisco, la semaine dernière.

Il s’agit d’une simple démonstration, mais à l’avenir les robots pourraient être chargés de tâches plus difficiles et importantes. Par exemple, une armée de robots, équipés comme les pompiers, pourrait attendre dans un bâtiment et entrer en action en cas de catastrophe.

L’intégration des robots volants et des robots d’escalade dans l’essaim, permettent d’explorer le monde environnant plus rapidement, localiser son objectif et effectuer des tâches plus complexes. Dorigo et ses collègues ont jusqu’ici amassé une armée de 30 robots roulants, 10 robots volants et huit robots agrippeur.

Lorsque le Swarmanoid est d’abord allumé, il ne sait rien de son environnement qui est ici, composé d’une série de pièces avec des plafonds magnétiques. Un par un, les robots volants d’exploration examinent les chambres, à la recherche de la cible. Chacun s’ancre au plafond magnétique, une fois qu’il est presque hors de portée de communication des autres robots.

Lorsqu’un eye-bot a repéré la cible, suspendu, il signale à ses camarades la présence du livre tant convoité. Ces sbires se mettent en place et forme une colonne jusqu’à la cible, pour créer une chaine de communication, afin de mener à l’objectif le robot agripeur. Deux robots roulants s’attachent à celui-ci, ils l’escortent à l’étagère, puis le relâche. Le robot agripeur lance un filin magnétique vers le plafond et grimpe le côté de l’étagère, en utilisant la ligne pour se stabiliser. Ensuite il saisit le livre et relâche l’étagère. Suspendu par le fil, le robot descend doucement vers le sol.

Pour travailler ensemble, ce groupe de robots distincts, doivent tous parler la même langue. Ils ont tous des LED sur l’extérieur qui leur permettent d’arborer des couleurs différentes pour communiquer. En outre, un signal infrarouge permet de localiser chacun d’eux.

Un robot peut capter un faisceau infrarouge et déterminer la distance et la direction de sa source. Cette communication constante, permet à l’essaim de robots d’ajuster ses actions à la volée, en compensant les robots collecteurs en pannes, par la réaffectation des tâches sur un autre membre de l’équipe.

Pour l’instant, le Swarmanoid ne peut effectuer qu’une tâche, car les chercheurs ont concentré leur première expérience sur la communication de groupe et sur le robot agripeur de transport. Mais Dorigo envisage l’essaim comme l’équipage de sécurité silencieux de l’avenir.
S’il y a un incendie dans un bâtiment, certains robots peuvent voler en reconnaissance afin de rechercher des personnes blessées, tandis que d’autres éteindront les flammes. "Évidemment, la mécanique, la capacité et le contrôle des robots doivent être nettement améliorés avant qu’elles puissent être appliquées dans le monde réel», selon Dorigo.

Le site du projet : Swarmanoid: Towards Humanoid Robotic Swarms et le détail de la Conférence sur l’intelligence artificielle à San Francisco : AAAI : Association for the Advancement of Artificial Intelligence.

 

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