Sélectionner une page

magnetosphere-Terre-Soleil

Les données du satellite à la recherche de l’antimatière, PAMELA (Payload for AntiMatter Exploration and Light-nuclei Astrophysics) a ajouté beaucoup d’arguments à la théorie que la Terre est entourée par une mince bande d’antimatière (le précieux).

Le satellite nommé en français “Charge utile pour l’exploration de l’antimatière et de l’astrophysique des noyaux légers”, a été lancé en 2006 pour étudier la nature des rayons cosmiques, les particules de haute énergie provenant du Soleil et au-delà du système solaire qui bombardent la Terre.

Quand ces rayons cosmiques se pulvérisent en molécules dans la haute atmosphère de la Terre, une pluie de petites particules est créée. Les physiciens ont supposé qu’un petit nombre de ces particules résultantes seraient des antiprotons (l’antiparticule du proton). La plupart de ceux-ci seront instantanément anéantis quand ils entrent en collision avec des particules de matière ordinaire. Mais ceux qui ne s’écrasent pas contre de la matière, se retrouvent piégés dans la ceinture de radiations de Van Allen de la Terre (images ci-dessous), et forment une couche d’antimatière dans l’atmosphère terrestre.

Ceinture de radiations de Van Allen (Wiki) :Ceinture_de_Van_Allen

Ce fut l’un des objectifs premiers du satellite Pamela, de traquer ces peu abondantes et minuscules particules d’antimatière, parmi les particules de matières normales beaucoup plus abondantes, comme les protons et les noyaux d’atomes d’hélium.

Pour les trouver, le satellite s’est régulièrement déplacé à travers une section particulièrement dense de la ceinture de Van Allen, appelée l’Anomalie Magnétique de l’Atlantique Sud. Sur une période de 850 jours, de juillet 2006 à décembre 2008, les capteurs à bord de PAMELA ont détecté 28 antiprotons. Cela pourrait sembler peu, mais c’est trois fois plus, que ce qui serait trouvé à partir d’un échantillon aléatoire du vent solaire, et c’est la source la plus abondante d’antiprotons jamais vus près de la Terre.

À quoi peuvent bien servir ces précieux antiprotons ?

Cette découverte, outre le fait qu’elle prouve une série de théorie physique, permettra l’exploitation de ces antiprotons, même si sa quantité est ridiculement faible : des dizaines de nanogrammes d’antiprotons peuvent être utilisés pour catalyser des réactions nucléaires et propulser des vaisseaux à des vitesses pouvant atteindre les 100 km/sec, selon la NASA dans une étude publiée par le laboratoire Draper en 2006. Ils pourraient être utilisés pour la propulsion de fusées, mais aussi dans le domaine médical.

L’étude publiée ici : The discovery of geomagnetically trapped cosmic-ray antiprotons, le site dédié au satellite PAMELA.

Pin It on Pinterest

Share This