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Pour éviter de devenir un déjeuner, le mâle veuve noire (Latrodectus hesperus) semble évaluer la probabilité de se faire dévorer par les femelles, avant d’aborder une toile pour s’accoupler, selon une série d’expériences.

Des scientifiques ont constaté, que les mâles utilisaient des indices chimio-tactiles sur les réseaux de soie des femelles, afin d’évaluer si elles ont récemment pris de la nourriture ou si elles sont bien nourries. Agir de manière sélective, joue en faveur des mâles ; bien nourris, les femelles montrent plus d’intérêt dans l’accouplement et sont moins susceptibles de consommer leurs partenaires sexuels, par rapport aux femelles affamées.

Le nom de veuve noire, découle du fait qu’elle joue un mauvais tour au mâle : alors qu’une araignée mâle s’approche de la femelle dans sa toile pour lui faire la cour, elle va le manger à la place. Les chercheurs ont observé des femelles, cannibaliser les mâles après la copulation. Mais en faite, ils ne sont pas si nombreux à périr sous les crocs de leurs exs.

Si les araignées femelles sont affamées, elles vont totalement oublier le sexe pour manger les mâles, surtout s’ils sont très nombreux. C’est pourquoi le comportement à adopter pour draguer une veuve noire est particulièrement vaste, les mâles n’ont pas seulement à manœuvrer autour de la toile pour montrer qu’ils ne sont pas des proies, ils doivent aussi démontrer pourquoi les femelles devraient se reproduire avec eux. veuve-noire3

Mais les expériences montrent que les mâles ne rentrent pas aveuglément dans le domicile de n’importe qui. Dans une configuration, les mâles vierges ont été placés à proximité de deux types de toiles vides : celles de femelles bien nourries et celles des femelles affamées.

Grâce à des indices chimiques et architecturaux des toiles uniquement, les mâles ont commencé à courtiser les araignées bien nourries, plus souvent que celles affamées, tout comme le prévoyait l’équipe scientifique.

On ne sait pas ce qui motive exactement le comportement des mâles, mais les scientifiques suggèrent des signes de luttes récentes, laissés par des proies sous forme de composé chimique, donnent aux mâles une meilleure idée de ce dans quoi ils s’embarquent. L’architecture de la toile fournit des indices : si elles sont bien nourries, les femelles ont tendance à construire de plus larges toiles, tandis que celles moins rassasiées ont des toiles plus petites avec de la soie plus collante.

Un mâle, bien petit face à la femelle :

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Ensuite, les chercheurs ont fait la même expérience, mais cette fois avec des femelles présentes. Les mâles ont approché plus souvent les filles bien nourries, pour l’accouplement. Les femelles non nourries, ont attaqué les mâles avant le rapport sexuel, comme 70 pour cent des araignées affamées le font.

Une troisième expérience a commuté les femelles et leurs toiles, en présentant les mâles avec des femelles bien nourries sur les toiles d’araignées affamées et vice versa. Les mâles ont plus souvent porté attention à la présence de femelles, qu’à la toile seule. Ils ont toujours approché les femelles avec l’estomac plein (gros), le plus souvent.

Pour tester si les indices chimiques affectent le comportement du courtisan, l’équipe a enveloppé des cure-dents de soie de femelles différentes, dans une expérience indépendante. Ils ont aussi constaté que les mâles préféraient la soie des araignées bien nourris. 

La recherche, issus de 130 mâles et 50 femelles araignées en captivité, à un sens. Abaisser les chances d’une mort certaine avant l’accouplement est avantageux, mais il est également vrai que les femelles dodues sont aussi plus fertiles.

via BBC Nature

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