Un vaccin contre le cancer, pourrait apparaitre plus vite qu’on ne le pense. Et chaque vaccin sera fait sur mesure, pour un type spécifique de cancer. Ce n’est pas seulement une théorie. L’un d’eux a été créé.
Image d’entête : adénocarcinome (tumeur maligne) du pancréas.
Un groupe de chercheurs en médecine au Royaume-Uni et aux États-Unis, ont réussi à guérir le cancer de la prostate, dans des souris, en utilisant un vaccin constitué de l’ADN d’une prostate humaine saine, délivré à l’intérieur de coquilles de virus (capside, si je ne me trompe pas). Ce traitement pourrait venir remplacer les chimiothérapies, guérir le cancer sans effets secondaires douloureux.
Les chercheurs ont injecté aux souris, des coques de virus (la peau extérieure du virus) contenant des «bibliothèques» de l’ADN venant, en partie, de la prostate humaine en bonne santé. Les chercheurs pensaient que, transmettre cet ADN, à l’intérieur des virus, pourrait tromper le système immunitaire de la souris, en démarrant une grosse production d’anticorps sur mesure pour attaquer le cancer de la prostate. Et leur théorie s’est avérée correcte. Les souris ont produit des anticorps qui ont attaqué leurs tumeurs cancéreuses, éliminant efficacement le cancer. Les banques d’ADN, de ce vaccin, ont été faites sur mesure, pour le cancer de la prostate, empêchant les souris de produire des antigènes qui auraient attaqué les autres organes de leur corps.
Ci-dessous, Virus de la stomatite vésiculaire (VSV) : en injectant des extraits d’ADN complémentaire, à partir d’une prostate humaine en bonne santé, dans des virus comme ceux-ci, pour être à leur tour, injectée dans les souris atteintes du cancer de la prostate, les chercheurs ont motivé les systèmes immunitaires des souris à éradiquer le cancer.
Selon la clinique Mayo, où certaines des recherches ont eu lieu :
Toutes les infections, les allergènes et les tissus, y compris les tumeurs, ont une empreinte unique appelée antigène, une étiquette moléculaire de la protéine qui déclenche une réponse du système immunitaire de l’organisme. Le Dr Richard Vile, a déployé des antigènes de vaccins humains du cancer de la prostate à travers le virus VSV (image ci-dessus) muté pour élever un assaut sur les cellules T de la souris. Après l’exposition au virus muté, les systèmes immunitaires des animaux ont reconnu les antigènes exprimés dans le virus et ont produit une puissante réponse immunitaire, pour attaquer les tumeurs de la prostate.
"En exprimant l’ensemble de ces protéines dans les virus hautement immunogène, nous avons augmenté leur visibilité pour le système immunitaire. Celui-ci pense maintenant qu’il est envahi par le virus, qui exprime les antigènes, liés au cancer, qui doivent être éliminés."
La grande question est maintenant de savoir, si cette thérapie pourrait fonctionner chez les humains. Les essais cliniques, sur ceux-ci, pourraient commencer dans deux ans.
L’extrait de la recherche : Broad antigenic coverage induced by vaccination with virus-based cDNA libraries cures established tumors.