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Cephalotes-Atratus3Guru Med a découvert une fourmi qui, outre le fait qu’elle semble un proche parent de Dark Vador, sait exécutée des vols planés pour échapper à ses prédateurs.

Leurs compétences ont échappé aux observations jusqu’au début de ce siècle, mais elle vient s’ajouter à la liste des animaux qui ont développé la capacité de planer. Rejoignant ainsi les serpents, écureuils, grenouilles et lézards qui maitrisent le vol à voile.

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L’atratus Cephalotes, habite la canopée des forêts tropicales d’Europe centrale et d’Amérique du Sud. Vivant dans les arbres, si elle venait à tomber sur le sol de la forêt, cela pourrait la conduire à une mort presque certaine, ou bien à un immense voyage pour retourner vers camarades, mais qui serait sans doute impossible en raison de l’absence de pistes chimiques pour diriger la fourmi.

L’atratus Cephalotes en plein vol plané :

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Elle fait presque un centimètre de long, ce qui la rend plus grande que celles que nous sommes habitués à trouver dans nos jardins et il a le genre de l’apparence qui rendrait plus d’un jardinier occasionnel exécuter pour le confort de la maison. Avec ses longues pattes postérieures, elle semble assez effrayante, sans parler de son casque. Pourtant, elles sont sans doute, les caractéristiques qui ont évolué au fil du temps, pour permettre à la fourmi de planer.

En 2004 Stephen Yavoniak de l’Université du Texas (Medical Department) a étudié la façon dont ses fourmis exercent leurs vols. Au lieu de tomber au hasard loin de l’arbre, les fourmis atterrissaient directement sur l’écorce de l’arbre duquel elles étaient tombées.

Encore plus incroyables, ces fourmis “planeuses” peuvent tourner sur 180° dans les airs. En exécutant un virage en épingle, tout en planant dans l’air, elles peuvent avoir une deuxième chance de parvenir au tronc de l’arbre .

En vidéo, le lâché de fourmis de la cime d’un arbre par Stephen Yavoniak :

D’autres études, ont révélé davantage sur cet achèvement remarquable de l’évolution. Si les fourmis se laissaient tout simplement tomber en gardant leurs antennes couchées, elles auraient 5% de chance d’atterrir sur une branche, alors qu’en pratiquant le vol plané, elles arrivent à un taux de réussite de 85%.

Les avantages d’être en mesure d’exécuter ces vols sont assez primordiaux. Les fourmis pèsent si peu, qu’un coup de vent peut les éjecter de l’arbre. Sans parler des animaux qui peuvent, par inadvertance, les bousculer. Il existe même des preuves qui suggèrent que les fourmis se précipitent hors de la branche afin d’éviter les prédateurs.

Myrmeconema neotropicumMalheureusement, ces fourmis sont sujettes à un prédateur si minuscule, que planer ne leur servira pas à grand-chose. Tout comme la fourmi de feu qui est transformé en zombi par un parasite (mes articles : Le champignon cordyceps émerge du cerveau des insectes et quatre nouvelles espèces de champignons qui transforment les fourmis en zombis) L’atratus Cephalotes est envahi par un nématode, Myrmeconema neotropicum (ver ci-contre), qui change son abdomen en une baie mure (photos ci-dessous), transformant ainsi la fourmi en une collation attrayante pour les oiseaux.

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Infecté-CephalotesAtratus

Ainsi, le parasite pénètre l’oiseau, pour être dispersé par ses fientes.

Source,Source et Source

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