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Google-nucléaire

Fukushima Daiichi oblige, dans une nouvelle utilisation de la technologie et des données existantes, Nature News en collaboration avec l’Université de Columbia, a créé une carte Google Earth présentant les différentes densités de population se trouvant autour des centrales nucléaires.

Grâce aux PRIS (Power Reactor Information System), une base de données gérée par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour déterminer l’emplacement et la taille des centrales nucléaires, existantes ou en construction et l’Université de Columbia de la NASA, qui gère un projet de cartographie rurale et urbaine globale, pour un recensement précis de la population, l’équipe a été en mesure de constituer une carte Google Earth qui montre très clairement, par l’intermédiaire de cercles de couleur, la densité de population autour des installations nucléaires.

À l’aide de Google Earth qui projette le monde dans une image 3-D, il est facile d’explorer et d’avoir, très rapidement, une idée de là où se trouvent les dangers. Par exemple, les États-Unis, l’Europe, la Russie et les anciens membres de l’URSS, l’Inde et la Chine possèdent, de toute évidence, la majeure partie des centrales nucléaires, alors que les continents entiers, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, n’en ont qu’une chacun et l’Australie aucune. La taille des cercles de couleurs est utilisée pour représenter la densité de population (nombre de personnes vivant dans les 75 km d’une centrale nucléaire), permettant facilement de se rendre compte du nombre de personnes qui vivent dans des zones qui seraient à risques en cas d’accident nucléaire. On remarquera , par exemple, combien certaines zones sont très denses en population, comme l’usine de Guandong en Chine (près de Hong Kong) qui a plus de 28 millions de personnes vivant dans les 75 kilomètres de l’usine de 1888 mégawatt, qui possède deux réacteurs. En cliquant sur un des cercles, vous ferez apparaitre plus de détails, par exemple, à l’usine de Guandong, plus de 3 millions de personnes vivent dans un rayon de 30 km et tous subiraient, probablement, des répercussions humaines plus graves que celle de la catastrophe de Fukushima.

Curieusement, je n’ai pas trouvé la centrale de Metsamor en Arménie, que je décrivais comme l’une, si ce n’est la plus dangereuse des centrales nucléaires au monde, mon article : Metsamor est-elle la plus dangereuse des centrales nucléaires ?

Bien sûr, il n’est pas présenté, dans cette carte, les mesures de confiance attribuer à la sécurité de ces centrales, qui, même si elles existaient, seraient fondées sur des hypothèses et des suppositions, probablement établies par les mêmes personnes qui gèrent leur fonctionnement. On se demande, même si cette carte est très intéressante, si elle n’a pas été conçue pour nous présenter des données qui génèrent de l’émotion sans apporter une quelconque autre utilité ! Qui sait, cette prise de conscience amènera peut être les industriels à déplacer leur centrale, à les construire ailleurs ou plus du tout…

Pour accéder à cette carte, c’est par ici : Box: Where the worst could happen, mais peut être aurez vous besoin, pour pouvoir utiliser Google Earth dans votre navigateur internet, du plug-in de Google Earth, si ce n’est déjà fait…

Pour ceux qui auraient la version bureau de l’application Google Earth, la carte à télécharger ici : map file.

 

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