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abeille-vespula-prolasius-fourmisLes scientifiques de l’Université de Victoria, en nouvelles-Zélande, ont identifié un comportement surprenant et jusque-là inconnu dans le monde animal, par l’étude des interactions entre les fourmis et les envahissantes guêpes indigènes, dans les forêts du sud de Beech Islande.

Les bandes vidéos, enregistrées dans les stations comportant un appât (morceau de thon), montrent que les guêpes, frustrées d’avoir à rivaliser avec les fourmis, les prennent dans leurs mandibules, s’envolent et les déposent plus loin de la nourriture. Plus le nombre de fourmis sur la nourriture augmente, plus la fréquence des de leurs chutes et la distance augmentent.

Pour les fourmis, d’après les chercheurs Dr Phil Lester et le Dr Julien Grangier (université Victoria de Wellington, N.Z), l’expérience est l’équivalent d’un humain, jeté à une distance représentant la moitié de la longueur d’un terrain de football. Les fourmis ne sont pas physiquement blessées, mais semblent surprises par la chute et, souvent, ne retournent pas à l’appât. 

La guêpe, Vespula vulgaris, est sur la liste des pires au monde, 100 espèces envahissantes et atteint la plus forte densité connue dans les forêts du sud de Beech Islande. Là, quand il y a compétition pour la nourriture, ils dominent à peu près tous les animaux, sauf les fourmis indigènes.

"En dépit d’être 200 fois plus petites, les fourmis sont capables de conserver leur trouvaille en se précipitant sur la guêpe, l’arrosant avec de l’acide et en la mordant. Finalement, les guêpes sont tellement en colère qu’elles ramassent la fourmi, l’emportent et reviennent pour manger de la nourriture. Malgrès toutes nos connaissances, ce phénomène n’a jamais été observé auparavant. Nos résultats suggèrent que ces insectes peuvent évaluer le degré et le type de concurrence auxquels ils sont confrontés et d’adapter leur comportement en conséquence », explique le Dr Grangier. «C’est une nouvelle interaction entre un natif et une espèce envahissante et un merveilleux exemple de la plasticité comportementale."

Selon les scientifiques, la capacité des guêpes pour régler leur comportement en fonction de l’abondance et l’identité des concurrents pourrait aider à expliquer pourquoi elles sont si répandues et invasives.

Selon le Dr Lester, d’autres données recueillies au cours de la recherche suggèrent que les fourmis peuvent attirer les guêpes en premier lieu.

"Les Guêpes semblent entendre les fourmis leur « parler ». Ils ont des nerfs à leurs antennes qui captent les phéromones ou des produits chimiques de communication transmis par les fourmis. Ainsi, elle pourrait être à la recherche des fourmis, qui amènent les guêpes à la ressource alimentaire. Une fois là, elles ajustent leur comportement en fonction du niveau de concurrence imposée par ces fourmis. "

Les résultats de la recherche ont été publiés cette semaine dans le journal Royal Society Biology Letters, une des principales publications du monde, dans le domaine des sciences biologiques : A novel interference behaviour: invasive wasps remove ants from resources and drop them from a height

 

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