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champignon-atomique-françaisExplosion d’une bombe nucléaire, lors de test à Mururoa, Polynésie française dans les années 70.

Même une guerre nucléaire régionale pourrait déclencher un refroidissement sans précédent de notre planète et réduire les précipitations pendant des années, selon les modèles informatiques de la NASA. Une famine généralisée et la maladie suivront certainement, selon les experts.

Pendant la guerre froide, un échange nucléaire que l’on craignait entre les deux superpuissances, les États-Unis et l’ex-Union soviétique aurait pu provoquer un «hiver nucléaire». Dans ce scénario, des centaines d’explosions nucléaires provoquant des tornades de feux, de la fumée, de la poussière et des cendres bloqueraient les rayons du soleil pendant des semaines avec un milieu baigné dans des niveaux de radiations dangereux entrainant une grande partie de l’humanité vers la mort et la famine. Malgré la fin des tensions, entre les deux super puissances, une guerre nucléaire demeure une menace bien réelle, notamment dans les pays en voie de développement, tels que l’Inde et le Pakistan.

Pour déterminer les effets d’une telle catastrophe, les scientifiques de la NASA ont modélisé une guerre impliquant une centaine de bombes, similaires à celles utilisées à Hiroshima, représentant 0,03 % de l’arsenal nucléaire mondial et chacune renfermant l’équivalent de 15 000 tonnes de TNT.

Les incendies qui en résulteraient, rejetteraient dans l’atmosphère à peu près cinq millions de tonne de carbone dans la partie supérieure de la troposphère, la couche inférieure de l’atmosphère terrestre. Ce carbone absorberait la chaleur du soleil et, tel un ballon d’air chaud, s’élèverait plus haut, où la suie pourrait prendre plus de temps à se dégager du ciel.

Ces nuages, hautement chargés en carbone, ne causeraient pas un hiver nucléaire, mais ses effets pourraient conduire à un changement climatique sans précédent selon le physicien de la NASA, Luke Oman interviewé lors de la réunion de l’Association américaine pour l’Avancement des Sciences à Washington.

Alors que la Terre est dans une tendance de réchauffement à long terme, après une guerre nucléaire régionale, les températures moyennes diminueraient de 1,25 °C pendant deux ou trois ans selon les estimations, alors que les régions tropicales, l’Europe, l’Asie et l’Alaska se refroidiraient de 3 à 4 degrés C.  Dix ans après, ces températures resteraient de 0,5 °C plus froides que la normale.

Eruption du mont Tambora.
éruption-Mont-Tambora-1815L’agriculture pourrait être gravement touchée, en particulier dans les zones qui sont sensibles à la fin du printemps et aux gelées du début de l’automne, pendant des années, comme l’avait provoqué l’éruption du mont Tambora en 1815, entrainant mauvaises récoltes et famines. Les précipitations se réduiraient de 10 pour cent au niveau mondial de 1 à 4 ans, selon les scientifiques. Même après sept ans, la moyenne des précipitations mondiales serait de 5 pour cent inférieurs à la normale. De plus, la couche d’ozone se réduirait laissant passé des rayons ultraviolets qui nuiraient à l’environnement et à la population.

Donc, selon la NASA, “un conflit nucléaire, même régional, aurait des conséquences mondiales.”

 

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