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Moustique_champignon

Dans la grande croisade pour éradiquer la malaria, diverses méthodes ont été testées et en passsant par les mofications génétiques pour annihiler le moustique. La dernière en date est la modification génétique d’un champignon à qui l’on aurait donné la capacité de produire la toxine du scorpion et qui aime à s’introduire dans le corps de l’insecte suceur.

Le parasite du paludisme, le Plasmodium, s’est avéré difficile à traiter pour une variété de raisons. Une fois introduit dans le corps d’un être humain, il réussit à changer les protéines qui couvrent sa surface vis-à-vis duquel, assez souvent, notre système immunitaire a du mal à monter une riposte efficace. Contrairement à une bactérie ou un virus, le parasite est un eucaryote, tout comme les humains, ce qui signifie qu’il est plus difficile de trouver des propriétés biochimiques uniques qui nous permettraient de le cibler avec des médicaments. Le plasmodium a également été en mesure de développer une résistance aux médicaments rares que nous avons utilisés pour la traiter. Cette évolution de la résistance s’étend à ses vecteurs : quelques espèces de moustiques ont également développé une résistance à de nombreux pesticides.

Des scientifiques ont donc décidé de rendre plus fort les parasites qui infectent les moustiques, mais qui ne sont, habituellement, pas assez rapides pour tuer l’insecte avant que celui-ci nous pique. L’équipe de la Johns Hopkins School of Public Health des États-Unis et l’université britannique de Westminster ont inséré des gènes capables de générer une multitude de produits chimiques contre le paludisme, des toxines de scorpion à des protéines du système immunitaire humain, dans un champignon appelé Metarhizium anisopliae qui infecte les moustiques. Ils ont constaté que certaines combinaisons d’entre eux ont réussissent à arrêter le développement du parasite chez les moustiques qui causent le paludisme.

Le plasmodium sort du moustique par ses glandes salivaires, donc les chercheurs ont créé une protéine modifiée qui recouvre ces glandes, bloquant les tentatives du Plasmodium pour s’accrocher. Ils ont également utilisé un fragment d’un anticorps qui se lie directement au Plasmodium, ainsi qu’une toxine présente dans le venin du scorpion, qui le tue. Ils ont fusionné deux approches, fusionné la protéine venin à celle qui recouvre les glandes salivaire. Selon le calendrier précis de l’infection fongique, les auteurs estiment que cela pourrait réduire la transmission de 75-90 pour cent, si elle atteint les moustiques dans les 11 jours. L’autre point intéressant à propos de cette approche, est que ce champignon (ou ses parents) peuvent attaquer d’autres espèces de moustiques, y compris ceux qui transmet la fièvre dengue.

Bien que cette technique ne créera pas de moustiques résistants, elle pourrait conduire le plasmodium à résister à la toxine du scorpion. Il y a deux raisons pour lesquelles les auteurs pensent que cela pourrait ne pas être un gros problème : D’une part, le champignon peut évidemment exprimer un certain nombre de toxines dans le même temps, ce qui le rend beaucoup plus difficile au Plasmodium d’évoluer vers un moyen de contourner cette barrière. D’autre part, il y a beaucoup de protéines qui pourraient être utilisées pour la cible, ce qui est particulièrement intéressant, étant donné qu’un fragment d’anticorps a été l’une des protéines utilisées dans cette expérience, ce qui suggère qu’il devrait être possible de créer un large panel de molécules.

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