La vie sur Terre proviendrait-elle d’extra-terrestres zombis ?
Un scientifique propose une nouvelle théorie selon laquelle, la vie sur Terre aurait pu prendre naissance à partir de microbes calcinés transportant les informations nécessaires à la vie.
Une vieille spéculation scientifique datant de 1870 appelé panspermie développe l’idée que la vie aurait pu arriver sur Terre depuis l’espace non pas sous la forme de l’entête, mais par des microbes transportés par une comète ou une météorite. D’autre encore, supposeraient que de minuscules organismes vivants auraient pu traverser la galaxie dans des grains de poussière poussés par une légère pression générée par le rayonnement des étoiles.
Mais ces théories sont mis à mal par la plupart des astro-biologistes qui estiment que ce même rayonnement entraine irrémédiablement la mort de ces fragiles microbes.
Microbe :
Paul Wersson un astronome de l’Institut d’astrophysique Herzberg au Canada, persiste malgré tout sur cette théorie avec l’idée que les informations véhiculées par ces microbes , bien que calcinées, auraient pu permettre de donner naissance à la vie. Il appelle cette théorie necropanspermia, (necro pour mort).
La clé réside dans la quantité d’informations génétiques qui survit au voyage, selon lui. l’information génétique d’un organisme est codée dans la séquence de nucléotides de leur ADN. Cette information peut être mesurée en bits de la même manière que les processus informatiques. Les bactéries comme l’Escherichia coli contiennent environ 6 millions de bits d’informations dans leurs ADN. Ces informations contenues dans une bactérie dont les molécules auraient été tuées par leur long périple suffiraient, selon le scientifique et bien qu’il ne puisse en expliquer le processus, à donner la vie sur Terre.
Bien sûr, cela reste purement spéculatif et déjà remis en cause par d’autres facteurs qui ont été négligés par Paul Wersson dans son rapport.
L’astrobiologiste Rocco Mancinelli du SETI, après avoir consulté cette théorie , précise que des éléments tels que le potassium se dégradent au cours des millions d’années qu’il faut pour traverser la galaxie, entrainant des dégâts supplémentaires même si les organismes sont à l’abri du rayonnement spatial. Ce rayonnement suffirait à hacher menu tous les acides nucléiques sans espoir qu’un organisme en découle.
De plus l’hydrogène et des molécules d’hydroxyle, dans le vide de l’espace, se détachent des cellules et se combinent pour former de l’eau. Ce processus s’appelle la dessiccation, dénaturant ainsi les protéines.
Mancinelli précise que pour un “petit” voyage Mars – Terre ou encore de Pluton à la Terre ce ne serait pas un problème, mais lorsque cela dépasse les distances de notre système solaire, le temps effectue son œuvre de désintégration.
L’étude de Paul S. Wesson : Panspermia, Past and Present: Astrophysical and Biophysical Conditions for the Dissemination of Life in Space.