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asperges

Une question primordiale et d’un intérêt scientifique majeur, pour moi, est le mystère entourant l’odeur se dégageant de notre urine suite à l’ingestion de ces délicieuses plantes potagères, que sont les asperges.

Effectivement, j’ai appris tardivement, sans m’en être rendu compte, que notre pipi pouvait dégager une odeur plutôt, selon les dires, nauséabonde. La grande question existentielle, fut alors, est-ce que je ne peux pas la sentir ou est-ce que mon pipi ne contient pas cette odeur d’asperge ?

Alléluia, la science peut maintenant répondre à cette question qui hante mes nuits ;-)!

Une nouvelle étude indique que les deux scénarios pourraient être vrais. Les chercheurs ont également identifié une seule variation dans notre code génétique qui serait associée à la sensibilité d’une personne pour l’odeur du pipi d’asperges.
« Chacun a son propre monde sensoriel quand il s’agit de l’odorat», a déclaré Marcia Levin Pelchat, une neuroscientifique du Centre de recherche à but non lucratif, Monell Chemical Senses et son collègue chercheur, M. Levin.
"Nous supposions que les différences individuelles dans la capacité à détecter cette odeur, après avoir mangé des asperges, pourraient être liées à des variations génétiques dans les récepteurs olfactifs", a déclaré M. Levin. "Et c’est quelque chose qui est soumis à une étude très intensive en vue de nous aider à mieux comprendre notre perception pour différentes odeurs."
Les chercheurs ont également eu à considérer, la possibilité que tout le monde ne produit pas cette odeur et que la différence de potentiel dans le métabolisme, responsable de la présence ou l’absence de l’odeur, ouisse être un marqueur pour une variation génétique importante,selon elle.

Les premières tentatives visant à identifier les composés responsables de cette odeur remontent à 1891. Benjamin Franklin avait noté les "odeurs désagréables" causées par quelques tiges, tandis que le romancier Marcel Proust en avait une vue plus romantique : "comme une féerie de Shakespeare, à changer mon pot de chambre en un vase de parfum".

En fait, de précédentes recherches, à l’aide d’enquête et des données génétiques, avaient identifié un marqueur génétique qui serait associé à la capacité de percevoir cette odeur. Mais les scientifiques n’étaient pas encore sûr que certaines personnes n’avaient pas non plus, une urine plus odorante que d’autre.

Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont recruté 38 participants qui ont donné deux échantillons d’urine, avant et après avoir mangé du pain ou des asperges (les sessions sont espacées avec un intervalle de 3 jours). Ensuite, les participants ont eu le plaisir de renifler l’urine des autres participants et la leur, lors de différentes sessions. A chaque session, on leur a demandé de faire trois fois la distinction entre une urine produite après avoir mangé des asperges ou du pain et entre une urine produite avant et après avoir mangé des asperges. Les scientifiques ont pu également participer à ce test olfactif.
Ils ont ensuite recueilli l’ADN à partir de prélèvement effectué à l’intérieur de la joue.

Trois échantillons d’urine des participants ne semblaient pas avoir une odeur d’asperge. Deux participants ont été incapables de différencier le pipi d’asperges à partir des échantillons d’autres urines.

Même si une personne se retrouve dans les deux catégories, les chercheurs n’ont constaté aucun lien entre l’incapacité de sentir et de produire cette odeur.

Les résultats génétiques ont révélé que seule une modification de l’ADN, au sein d’un groupe de gènes concernant les récepteurs olfactifs, détectent l’odeur et la transmettre au cerveau. D’autres gènes sont probablement impliqués, selon Pelchat.

Ce qui n’est pas encore tout à fait clair est : quelles sont ces substances chimiques qui seraient responsables de l’odeur ? Une question que Pelchat espère aborder dans de futures recherches.

" Il y aurait, peut-être, un bouquet d’arômes qui constituent ce que nous appelons, l’odeur de pipi asperges”, dit-elle, notant que les composés de soufre ont tendance a être instables et se décomposent lorsqu’ils sont chauffés.

Des participants sont essentiels à la réalisation de ces tests. "Nous avons besoin de davantage de personnes et heureusement, nous avons une très bonne recette d’asperges, ce qui pourrait motiver les gens, a participé à notre étude", selon P.

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