L’autoroute atmosphérique des insectes
Des araignées qui volent attachées à un fil à 4000 mètres d’altitudes, voilà ce qui flottent au-dessus de nos têtes l’été !
Lorsque vous mettez le nez dehors par temps clair, l’été et que vous levez les yeux. Que voyez-vous ? Du bleu. Et peut-être un avion ou un oiseau , mais sinon… rien. C’est ce que vous croyez! Il s’avère que tout droit au dessus de vous, totalement invisible, se trouve un énorme essaim de vie animale. Il y a tant de créatures là-haut, elles sont tellement occupés, si athlétique, et si petit, que seule cette animation traduite par mes soins vous permettra d’y jeter un coup d’œil…
Vidéo, L’autoroutes des insectes :
Selon le scientifique britannique, Jason Chapman qui a pu constater lors de son enquête en Angleterre, qu’il y a 3 milliards d’insectes passant au-dessus de votre tête dans un mois d’été. Plus près de l’équateur, dit-il, les chiffres devraient augmenter. Il ne serait pas surpris, par exemple, que dans le ciel de Houston ou de La Nouvelle-Orléans il puisse y avoir 6 milliards de créatures planant dans les airs, en un mois. Parfois, les insectes et les araignées ont besoin d’aller voir ailleurs pour l’alimentation, le sexe, ou changer d’espace.
Qu’elles altitudes peuvent-ils atteindre ?
Selon l’entomologiste américain May Berenbaum dans une étude récente (printemps 2010 “Frequent Flyer Miles”), il précise que les pilotes savent depuis longtemps que les insectes peuvent voler très haut.
À partir de 1926, du papier enduit d’une matière collante ont été apposées aux avions pour recueillir les insectes. Ainsi le célèbre aviateur Charles Lindbergh a contribué à l’effort de collecte de ces données lors de sa traversée de l’Atlantique en 1933, à 750 à 1600 mètres et sur le Groenland à 2400 à 3700 mètres.
Et la championne de la montée en altitude de tous les temps est, un termite !
Une étude a été réalisée 1961 par JL Gressit dans laquelle un piège à insectes a été placé sur un avion Super Constellation. Cet avion a récupéré durant son périple un échantillonnage de l’air, en attrapant tout ce qui était là-haut et le piège a réussi à capturer un termite à 5800 mètres, un record.
Vous vous demandez comment de si petites créatures peuvent survivre au vent, au froid, a l’absence de société. “La Dispersion par le vent à de grandes hauteurs peut être brutale pour les insectes“, écrit Berenbaum. Et pourtant, ils sont très costauds. Sur 1 610 insectes capturés par une autre équipe de scientifiques dirigée par LR Taylor en 1960, 97 % étaient vivants et en bon état, 2 % étaient en vie et blessés, et 1 % étaient morts. Les cadavres en vol s’avèrent être une rareté.
« Les cadavres en vol s’avèrent être une rareté. » J’ai bien ri !!
Les réacteurs de nos avions sillonnant le ciel doivent s’en donner à cœur joie!