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corbeau

L’intelligence du corbeau a été maintes fois démontré. Ce volatile, par ses facultés mentales, est le chimpanzé du monde des oiseaux. Peut-être avez vous regardez récemment sur Arte, un documentaire qui lui a été dédiez et/ou l’on pouvait constater de ses grandes facultés intellectuels, notamment par son utilisation de différents outils pour parvenir à ces fins (voir un extrait en bas de cet article).

Une autre preuve de l’adaptation de ce volatile à des situations complexes nous est donné dans cette récente étude sur le corbeau de Nouvelle-Calédonie qui maitrise la pêche aux larves de coléoptères.

Les larves sont cachées dans un tronc d’arbre en décomposition, qui apparait comme une forteresse imprenable. Mais le corbeau de Nouvelle-Calédonie est plus intelligent que ses congénères à plumes. Il utilise un bâton pour sonder les tunnels où les larves se sont mises à l’abri. Les larves n’hésitent pas à mordre, à l’aide de leurs puissantes mâchoires, les intrus ! Mais ici, leur réflexe de défense les conduits à être dévorées. Quand le bâton s’approche, leur mâchoire l’agrippe et le corbeau en profite pour les sortir.

Cette technique n’est pas facile. Les oiseaux ont besoin de beaucoup de pratique pour l’enlever et même les plus vieux d’entre eux, peuvent passer beaucoup de temps à en soustraire un seul. Les insectes sont gros, juteux et nourrissants et ils justifient vraiment l’énergie dépensée pour les extraire, Selon Christian Rutz de l’Université d’Oxford. En analysant les échantillons de plumes et de sang de ces corbeaux, Mr Rutz a constaté que les larves sont si nutritives que quelques-unes peuvent leur fournir l’énergie nécessaire pour un vol d’une journée.

La preuve en vidéo – MAJ problème de droit d’auteur sur la 1 vidéo (la plus récente)  :

L’exemple d’un test effectué en laboratoire, appartenant à une étude de l’université d’Oxford sur ces mêmes volatiles :

Ces corbeaux produisent au moins quatre différents types de bâtons et de tiges d’herbe. Leurs outils de forme complexe sont fabriqués dans un processus qui comporte plusieurs étapes. Ils choisissent les meilleurs outils pour leur travail, ajustent la taille et la forme pour répondre à leurs besoins  et crées des “méta-outils", en utilisant un outil pour en obtenir un autre. Ils peuvent aussi fabriquer des outils à partir de matériaux familiers, comme des cintres.

corbau-cintre 

Au japon, les techniciens de maintenance du réseaux électrique sont très embêtés avec leur nid fait de cintre, au sommet des poteaux électriques.

 

Tout cela a été principalement constaté grâce à des expériences avec des corbeaux en captivité. Dans la nature, les corbeaux sont discrets et très farouches et le rapport de leurs efforts avec l’énergie qu’ils en retirent n’était pas clair. Rutz les a étudiés avec des caméras vidéo déclenchées par le mouvement et ses films ont montré combien il est difficile pour ces corbeaux, d’extraire un ver, même s’ils connaissent la technique.

Filmer les oiseaux non-stop serait impossible, mais heureusement, Rutz n’a pas eu a le faire, il s’est contenté de recueillir des échantillons de sang et de plumes, pour constater la présence d’isotopes de carbone et d’azote (versions légèrement différentes de ces mêmes atomes). Ces valeurs reflètent la composition chimique du régime alimentaire de ces volatiles, qui ont chacun un isotope (signature) différent, trahissant ainsi leurs choix alimentaires.

Les corbeaux mangent sept différents types d’aliments : des vers, des noix, des charognes, des lézards, des escargots, des fruits et de petits invertébrés. En termes d’isotopes, la larve de coléoptères se démarque. Elles mangent le bois et elles le digèrent grâce à des bactéries situées dans leur corps, qui influence considérablement leur ratio d’isotopes et d’azote.

Rutz a constaté que les larves fournissent aux corbeaux autant de protéines que toutes leurs autres ressources, mais ils leurs apportent la moitié des matières grasses de leur alimentation. En moyenne, les corbeaux mangent un peu moins de deux larves par jour et Rutz a calculé qu’ils n’auraient besoin d’en manger que 3 pour satisfaire la totalité de leurs besoins énergétiques.

Cela démontre que ces volatiles obtiennent d’énormes avantages à investir autant de temps et d’effort pour utiliser ces outils correctement. En effet, les jeunes corbeaux peuvent passer des années à jongler avec leurs outils en vain. C’est une période ingrate, mais elle paie au final…

Comme promis, un extrait du documentaire d’Arte, ou l’on peut constater les prouesses intellectuels d’un corbeau, lors d’une évaluation :

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